Le 2 novembre 2016, j’ai créé le groupe Expats nanas séparées divorcées.
J’avais besoin de partager mes sentiments, ma séparation dans un contexte de retour en France, où je ne connaissais personne et où le sujet séparation était tabou! Très vite, je me suis aperçue que ma situation était très soft, contrairement à celles des femmes françaises. Difficultés juridiques, familiales, psychologies, financières, administratives sont le lot de la plupart des femmes. Et certaines subissent des violences conjugales.
Plus je partageais sur les groupes Facebook la situation de ces femmes, plus le groupe grossissait: des femmes se reconnaissaient dans mes posts et avaient besoin de soutien, d’une bouée de sauvetage. Certaines sont réellement en situation de survie.
A l’heure actuelle, le groupe compte 930 femmes.
Des articles, podcasts sur le sujet des séparations et des violences conjugales sont sortis. Le confinement fut « enfin » l’occasion de pointer un problème que moi je constatais depuis 4 ans. Un gros tabou a été levé.
En 2019, le Grenelle des violences conjugales avait bien mentionné la situation des expatriés, grâce au rapport des députés des français de l’étranger, mais concrètement, je ne vois aucun changement. Les numéros de France Victimes ne sont pas communiqués sur les réseaux sociaux.
Je suis bien souvent la première interlocutrice des femmes qui subissent des violences conjugales. J’essaye donc d’alerter les politiques, les associations des français de l’étranger sur l’urgence de se pencher sur cette problèmatique et que TOUS, Etat, entreprises, associations, commautés d’expatriés ont une part de responsabilté.
Magnifique article plein d’authenticité 🥰. Belle leçon de résilience ! Merci Isabelle😉
Merci beaucoup 🙂
[…] d’abord, je te propose un témoignage authentique et sincère, celui d’Isabelle qui est rentrée en France et qui a vécu une séparation avec son conjoint, un moment de son retour qu’elle nous partage en toute […]