Voyager et travailler

Un service civique au Pérou pour Clotilde

Clotilde nous partage dans cet article son aventure en service civique au Pérou. D’ailleurs, l’aventure continue puisqu’elle s’y trouve encore.

Clotilde en service civique au Pérou

 Bonjour !

Je m’appelle Clotilde, j’ai 25 ans et je suis une jeune orthophoniste. Une fois mon diplôme en poche et trois sous mis de côté lors d’un CDD, je suis partie vivre un service civique au Pérou !

Un service civique au Pérou

Je suis partie au Pérou en janvier 2020, dans le cadre d’un service civique d’une durée d’un an. Finalement, ce pays m’a tellement plu que j’y suis encore. Normalement j’aurais dû être à Arequipa, mais le confinement m’a coincée à Cusco en mars 2020 et j’y suis restée pour la suite.

A toi, voyageur si tu passes par ici et que tu prépares ton séjour à l’étranger, pense à souscrire une assurance de voyage en cas de pépin pendant ton séjour.

Un diplôme en poche et un départ au Pérou

J’avais toujours eu au fond de moi une envie de partir. Je crois que j’avais envie de vérifier par moi-même si oui ou non l’herbe était plus verte ailleurs. Voyant la fin de mes études approcher et ne me sentant pas prête pour embrayer tout de suite sur la voie toute tracée de « trouver un CDI, acheter un appart à crédit, se dégoter un mari et fonder une famille », je me suis dit qu’une fois diplômée, ce serait le bon moment pour m’envoler.

Il y a plein de raisons qui m’ont poussées à partir : l’envie de sortir de ma zone de confort (pour peu qu’il y en ait une quelque part), celle de me découvrir et me redécouvrir dans un environnement différent, de me tester un peu, de tester mes limites. Puis, de me donner aussi un espace-temps loin de mes repères pour réfléchir à ce que j’avais vraiment envie de faire de ma vie, si j’avais vraiment envie de faire ce pour quoi j’avais étudié 5 ans, ou non. Je crois qu’au fond, j’avais soif de nouvelles expériences à tous les niveaux.

Définir son projet de départ à l'étranger

Le choix d'une structure d'envoi

J’ai commencé à me renseigner très tôt sur les associations existantes afin de me donner de l’énergie et un objectif stimulant quand les études me paraissaient longues. Il y a une tonne d’associations qui peuvent t’envoyer dans le monde entier ou presque, et une tonne de statuts pour partir (du bénévolat classique au service civique, en passant par le volontariat de solidarité internationale…). Ce dont j’étais sûre, c’est que je ne voulais pas que mon premier critère de choix soit le pays. Je voulais choisir une mission, un projet, plus qu’une destination.

Si tu cherches de l’inspiration pour ton voyage et que tu souhaites découvrir les différentes solutions de mobilité qui s’offrent à toi, tu peux consulter la rubrique « voyager et travailler » ou « voyager et étudier » de ce blog.

Le choix du Pérou

J’ai trouvé une association combinant un projet me plaisant à fond, dans une destination m’attirant énormément. Le pays des lamas, des ponchos, du Machu Picchu. Ça me faisait rêver.

Le choix du service civique

Pour le statut, j’ai hésité entre service civique et VSI (volontariat de solidarité internationale). Je pense que les deux ont des avantages communs et m’auraient convenu. En service civique, on a une assurance santé, rapatriement qui est très complète. Ça donne un cadre rassurant pour partir. L’état français nous verse également un peu plus de 500 euros d’indemnité chaque mois. En France ça ne suffirait pas pour en vivre, au Pérou c’est royal.

Les démarches administratives avant de partir

Au niveau administratif, j’ai eu la chance de pouvoir compter sur l’aide de l’association France Volontaires Pérou, qui m’a aiguillée sur les formalités à réaliser avant le départ, notamment la demande de visa. Certes c’est un peu fastidieux, il y a un dossier à monter. Il faut se déplacer à Paris pour récupérer son visa, et ça a un coût : 65 euros à régler à France Volontaires et 80 euros pour le visa (si on est étudiant au moment de la demande de visa, c’est normalement moins cher).

Au niveau financier, j’ai travaillé en CDD pendant 4 mois avant mon départ, pour payer mon billet d’avion et avoir quelques économies. Je ne m’inquiétais pas trop parce que grâce au service civique je savais que j’aurais de quoi me loger et vivre sur place. C’était plus pour voyager un peu, et pour le « au cas où ».

Une aventure au Pérou pendant la Covid

Une mission limitée et des imprévus avec la crise

Cette aventure s’est déroulée aussi bien que possible vu le contexte, et même mieux que prévu à bien des niveaux. Evidemment, le covid a fini par migrer ici, un mois après mon arrivée. Évidemment ça a changé tous mes plans et a interrompu bien des choses. Je me suis retrouvée confinée dans une autre ville que celle où se trouvait mon association. Le premier confinement ayant duré 4 mois, j’ai fini par changer d’association. J’étais venue avec un grand désir de me mettre au service, d’être efficace dans une mission…Et concrètement ça ne s’est pas produit, ou presque ! Ma mission a été très limitée par la crise.

La vie en famille d'accueil

Mais en revanche, ce qui a été encore mieux que tout ce que j’aurais pu espérer ou planifier, ça a été de vivre avec des familles péruviennes. J’ai passé tout le premier confinement, 4 mois donc, dans une première famille qui a clairement sauvé mon voyage, parce que sans eux je me serais fait rapatriée illico. Ils m’ont ouvert la porte de leur maison et de leur cœur. Il m’ont offert un sentiment de sécurité très précieux au milieu de toutes les incertitudes du contexte. J’ai la chance de pouvoir dire que j’ai kiffé la quarantaine. Parce que j’ai kiffé apprendre chaque jour quelque chose de nouveau, que ce soit au niveau de la langue, de la culture, de la cuisine… La quarantaine nous a fourni du temps. Les gens étaient disponibles pour transmettre, moi je l’étais pour apprendre.

Des voyages

Autre point qui aura valu la peine, ça aura été le fait de pouvoir voyager dans ce pays dans un contexte où il n’y avait pas de touristes puisque les frontières n’étaient pas encore ouvertes. Avoir le Machu Picchu juste pour soi ou presque, c’était magique !

Rester ou rentrer en France ?

Un des moments difficiles, ça a été lorsque le gouvernement a annoncé les derniers vols de rapatriement à destination de la France, en mars 2020. Les places partaient très vite parce que tout le monde les prenait d’assaut. Et de mon côté ça a été le grande dilemme, rester ou rentrer ? Rester, dans ce contexte très incertain, alors que des tensions naissaient entre les locaux et les touristes ? Rentrer retrouver ma zone de confort pendant qu’il en était encore temps ? Toute ma famille voulait que je rentre. J’ai pris la folle décision de rester, en étant un peu seule contre tous. Qu’est ce qui m’a décidée ? Le désir de continuer à me laisser porter et à faire confiance, la satisfaction que j’avais à apprendre des autres chaque jour de ce confinement. Et surtout l’envie de ne pas laisser la peur être le moteur de ma décision : peur d’être rejetée ou mal vue en tant qu’étrangère si je restais sur place, peur de ne pas avoir de place ici une fois la quarantaine terminée… Je voulais écouter mon cœur, pas ma peur.

Les bonnes adresses au Pérou

 Ma ville préférée, c’est Cusco, définitivement. Je vous partage mes 3 spots favoris de la région, hors des sentiers battus, les classiques vous les trouverez sur n’importe quel blog de voyage 

La laguna de Huacarpay / humedal lucre – Huacarpay

C’est un grand et joli lac à une trentaine de kilomètres de la ville de Cusco. Ce qui est incroyable, c’est que d’un bord à l’autre, ce lac offre des paysages extrêmement variés. Je vous invite à en faire le tour (en voiture) et à vous arrêter régulièrement. Il y a plusieurs « miradors » (points de vue). Ma partie préférée, c’est celle où se trouve le site archéologique « Pikillaqta ». Sous vos yeux ébahis, des ruines incas, une vue imprenable sur le lac et toutes les couleurs de la végétation qui l’entoure.

Clotilde service civique au Pérou

El « balcón del diablo », proche de Cusco

Possibilité d’y aller en voiture ou à pied depuis le site de Sacsayhuaman. Ce lieu est une immense falaise, avec deux ouvertures. En hauteur, une fenêtre en forme de triangle, donnant une vue plongeante en contre-bas. Et en bas, une sorte de gorge traversée par un petit fleuve. Pour ceux qui sont aventuriers dans l’âme, il est possible de suivre le cours de ce ruisseau et entrer dans la gorge (un peu en mode canyoning).

Clotilde en service civique au Pérou

El Jardín de Mandor

C’est un lieu qui se trouve à 40 minutes à pied d’Agua Calientes. Deux options pour y aller : à pied depuis le village, ou profiter d’une descente en bus suite à votre visite du Machu Picchu, en demandant à descendre au niveau du pont en bas de la descente. De là, il suffit de marcher le long de la voie ferrée jusqu’à arriver au site. Ce jardin, pour moi, c’est le paradis sur terre. La végétation est abondante et incroyable, avec toutes sortes d’orchidées. Lors de ma visite, j’y ai même aperçu un « Gallito de las rocas », célèbre oiseau péruvien difficile à rencontrer ! Il y a des ruisseaux, des ponts, des cascades… Le paradis je vous dis !

Clotilde service civique au Pérou

Les bonnes adresses à Cusco

  • Pour se poser, manger une crêpe (au nutella maison ou au caramel au beurre salé notamment !), boire une limonade à la muña (menthe péruvienne) : La Bo’M crêperie, dans le quartier de San Blas. 
  • Pour se loger : La maison – Chez Claire et Juan (quartier San Blas, repère des français de passage à Cusco) ou l’hébergement solidaire auprès de l’association Qosqo Maki (au-dessus du marché San Pedro, association travaillant auprès d’enfants et adolescents travaillant dans la rue). 
  • Pour faire une excursion : Cusco Tour Company (agence locale, la responsable est une très bonne amie, très compétente et passionnée). 
  • Pour apprendre l’espagnol : avec Eliana, qui vit sur Cusco. Cours possible en ligne ou en présentiel. Testée et approuvée parce qu’elle a été ma prof quand je suis arrivée au Pérou. Contact : Whatsapp (+51 974 956 360) ; mail (eliana.spanishteacher@gmail.com)

Une experience humaine riche

Je suis venue pour un service civique au départ, mais cette partie de mon voyage aura finalement été moins importante que prévu de par les circonstances (confinement, travail en ligne). 

Plus que tout, cette année aura été une expérience relationnelle. C’est ça le plus beau de mon expérience. Cela fait maintenant un an que je vis dans des familles péruviennes (4 mois dans la première lors du premier confinement, et dans une seconde ensuite). Un an après, je continue à apprendre chaque jour et à m’émerveiller. Vivre leur culture au quotidien me permet de la comprendre, de la connaître. Ce n’est évidemment pas simple tous les jours, mais c’est formidablement enrichissant. Et ça me donne un sentiment d’appartenance au pays, qui fait que plus le temps passe, plus le Pérou devient ma zone de confort et plus je m’y sens chez moi.

Mon conseil à celui qui envisage de partir...

Donne-toi le temps ! Le temps de découvrir toute la diversité de ce pays ! Il y a 3 types de paysages ici : la côte, la montagne et la jungle. Chaque zone détient sa propre culture, sa propre musique, tenue… C’est fascinant ! 

Laisser toi surprendre, t’émerveiller, te laisser porter au gré de tes envies et des rencontres que tu ne manqueras pas de faire. 

Enfin, donne-toi le temps aussi parce que si les péruviens sont beaucoup plus chaleureux que nous et te donneront un « abrazo » très rapidement, leur confiance est un peu plus longue à acquérir. Avec la confiance vient le partage, la transmission de la culture et l’ouverture du cœur. Et ça, c’est à mon sens le sel du voyage !

Article et photos : Clotilde

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Clotilde en service civique au Pérou

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