Tout d’abord, ne pas sous-estimer l’impact de ce retour.
En ce qui concerne les parents, même expatriés depuis longtemps et même si cette étape est parfois synonyme de réadaptation, ils retournent malgré tout dans un environnement connu, alors que les enfants sont davantage dans la découverte du quotidien d’un nouveau pays.
Comme pour tout process de changement et comme pour un départ en expatriation, le retour se prépare en amont, quelques mois avant.
Connaitre les étapes de la transition (désengagement, séparation, pré-rentrée, réengagement et engagement) permet de situer l’enfant à chaque étape et de l’accompagner de façon active.
Dans les conseils que je donne le plus souvent, il y a tout d’abord de « bien partir pour bien arriver ». C’est-à-dire avoir quitté le pays d’accueil le plus sereinement possible, en ayant pris le temps de dire au revoir aux gens et aux choses qui ont marqué le passage dans ce pays. Pourquoi ne pas y faire un dernier voyage quand cela est possible ? C’est un moyen de se déconnecter du quotidien et de faciliter la transition. Cela devient ensuite un souvenir de clôture.
Je conseille souvent également d’impliquer les enfants dans le projet de retour comme dans celui de départ. Lorsque l’âge le permet, discuter des options de vie, de localisation, de scolarité. Le départ en expatriation comme le retour ne sont pas des décisions que les enfants maitrisent, il est donc d’autant plus important de les impliquer pour recueillir leur adhésion et facilite l’intégration par la suite.
Enfin : accepter ! Accepter le fait que l’enfant découvre une nouvelle façon de vivre, la vie quotidienne, dans un pays qu’il ne connait que par le prisme des vacances. Accepter également la rancœur parfois qui peut s’exprimer lorsque les enfants n’adhèrent pas au projet de retour ou lorsque celui-ci est une déception et ne répond pas aux attentes.