Vous êtes nombreux à avoir choisi de vivre à l’étranger et à avoir sillonné différents pays au cours de votre carrière. Alors que la santé ou l’éducation ont été au cœur de tes préoccupations, la retraite a souvent été oubliée. Pourtant, si tu as cotisé en France, des droits à la retraite t’y attendent.
Départ à l'étranger ou retour en France ? Astuces pour valider 4 trimestres en 2025
Tu souhaites partir vivre à l’étranger : si ton salaire mensuel brut français est supérieur à 3 925 € (plafond mensuel de la sécurité sociale), tu pourras partir en confiance dès le mois de mars en ayant cotisé tes 4 trimestres sur 2025 entre janvier et février !
Il en sera de même si tu rentres en France fin octobre 2025, les salaires de novembre et de décembre suffiront pour valider 4 trimestres. Si tu es dans ce cas, à toi d’anticiper ta recherche d’emploi pour prendre un poste dans le dernier trimestre de 2025. Prends rdv gratuitement avec Magali pour convenir d’un accompagnement afin de décrocher un emploi avant de rentrer en France.
D’ailleurs, en travaillant en France lors de ton retour, tu pourras te ré affilier à l’assurance maladie sans délai de carence ce qui te permettra de faciliter ton installation dans ton nouveau pays de résidence qui est la France. En effet, dans cette situation, tu pourras percevoir immédiatement tes remboursements suite à tes dépenses de santé après ton arrivée.
En effet, le Smic horaire brut s’élève à 11,88 € depuis le 1er janvier 2025. Or ce paramètre détermine pour les actifs le revenu brut annuel nécessaire pour valider 4 trimestres soit 7 128 € (150 fois le Smic horaire).
Attention ! Ce conseil ne s’applique pas à celles et ceux qui souhaitent percevoir leur retraite en 2025. Ils pourront au mieux valider le nombre de trimestres séparant le 1er janvier 2025 de la date d’effet de leurs retraites.
À quoi servent les conventions de sécurité sociale ?
Environ 70 pays permettent aux français vivant à l’étranger de bénéficier d’accords de sécurité sociale. Hors Europe, la France a déjà signé des conventions bilatérales avec 40 pays étrangers. En Europe, les règlements communautaires lient l’ensemble des pays de l’Union Européenne ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège, le Royaume-Uni et la Suisse.
Ces accords ont pour objet de coordonner les législations de sécurité sociale afin de favoriser la circulation des personnes en garantissant la continuité de leurs droits sociaux d’un pays à l’autre.
C’est le cas, par exemple du Canada, des États-Unis ou du Japon. D’autres pays ont entamé des discussions avec la France mais aucun accord n’a pour l’instant été trouvé, comme avec l’Australie, la Nouvelle Zélande ou la Chine.
Détaché ou expatrié : deux statuts à distinguer
Ces accords permettent d’éviter la double affiliation et donc la double cotisation en déterminant la législation applicable aux travailleurs.
Les travailleurs détachés, sous contrat français, continueront de cotiser auprès de leur pays d’origine. Ce statut ne peut être que d’une durée limitée, généralement de deux ans, parfois renouvelable.
Les travailleurs expatriés cotisent quant à eux au régime de retraite local de leur pays de résidence à l’étranger.
Le principe de totalisation : pas de transferts de droits !
Gare aux idées reçues : totalisation des périodes ne veut pas dire totalisation des retraites ni transferts des droits vers un seul pays qu’il vous appartiendrait de choisir !
Les droits acquis dans un des pays ne sont pas transférés dans l’autre pays pour constituer une seule retraite. Les différences de réglementation et de calcul demeurent et chaque pays verse sa part.
Ainsi, par exemple, pour une carrière France-Japon, les Français ayant cotisé au Japon percevront séparément leurs retraites françaises et japonaises. Ces pensions pourront d’ailleurs être demandées de façon dissociée. Un assuré né en 1963, en vertu de la législation française, pourra demander ses retraites françaises dès 63 ans (âge d’ouverture des droits de son année de naissance) – voire avant s’il peut bénéficier d’un départ anticipé pour carrière longue – mais il devra attendre 65 ans pour toucher sa pension nationale japonaise à taux plein.
Un bénéfice dans chacun des pays
Prenons l’exemple de Philippe qui réside et travaille depuis 7 ans à New York. Tout d’abord détaché pendant 2 ans, il a ainsi continué à cotiser en France. Il a depuis signé un contrat local avec une entreprise américaine. Il aura donc cotisé 5 ans aux États-Unis.
Calcul des retraites françaises
Né en 1966, en application de la réglementation française, il pourra demander à bénéficier de ses retraites françaises dès 63 ans et 6 mois. De plus, elles seront calculées au taux plein dès qu’il justifiera d’une carrière complète, soit 172 trimestres, dans son cas. Pour déterminer son droit au taux plein, la Sécurité sociale française prendra en compte ses trimestres américains et ses trimestres français.
Calcul de la retraite américaine
Pour avoir droit à une retraite américaine, Philippe doit justifier de 10 années de cotisations aux États-Unis. Pour vérifier son éligibilité, la SSA (Sécurité sociale américaine) totalisera, elle aussi, les trimestres français et américains. Ainsi, grâce à sa carrière en France, il remplira la condition de 10 ans. Dès 62 ans, Philippe aura droit à une retraite américaine en n’y ayant travaillé que 5 ans.
Philippe touchera donc une retraite de deux pays, la France et les États-Unis. La règle de totalisation aura des conséquences tant sur le montant de ses retraites françaises que sur son droit à une retraite américaine.
Le principe de non-cumul des conventions
Le principe de totalisation peut, selon le pays de résidence à l’étranger, te rendre éligible à une retraite de ce pays et te permettre d’améliorer le montant de ta retraite.
Attention d’un pays à l’autre, les conventions diffèrent dans leurs principes : certaines couvrent les salariés comme les indépendants alors que d’autres ne s’appliquent que pour les périodes salariées.
Lors de ton départ à l’étranger, pense à vérifier l’existence d’une convention et son champ d’application, prends garde au non-cumul de conventions si tu sillonnes le monde et réfléchis à la cotisation volontaire…
En effet, la grande majorité des conventions sont bilatérales et seule une convention sera retenue par le régime de base français. Si tu penses exercer une activité dans 3 pays ou plus, évalues le préjudice sur ta retraite et évalues le retour sur investissement de la cotisation volontaire aux régimes français.
Cotisation volontaire au système de retraite français
Protéger le conjoint suiveur
La cotisation volontaire permet également de couvrir le conjoint. La Caisse des Français de l’Étranger (CFE) est une caisse de Sécurité sociale créée en 1978 pour les Français expatriés : la CFE-vieillesse est l’équivalent de « l’Assurance Retraite ».
Le coût de la cotisation dépend de ton niveau de revenu et éventuellement de ton âge. Si ton conjoint n’a pas retrouvé d’emploi localement, il lui est possible de cotiser en tant que chargé de famille si tu élèves un enfant de moins de 20 ans ou en tant qu’ancien assuré.
Que rapporte cette cotisation ?
Les cotisations à la CFE (ou à d’autres régimes français, selon le statut dans lequel tu exerces une activité) sont reversées au régime de base français et prises en compte pour :
- le calcul du salaire annuel moyen,
- le taux de liquidation tous régimes confondus,
- la durée de cotisation dans le régime de cotisation.
Le salaire reporté correspond à celui retenu comme base de calcul de la cotisation.
Quel est l’intérêt de la cotisation volontaire dans ton cas ?
Quel que soit le pays dans lequel tu vas vivre à l’étranger, la cotisation permet d’augmenter le montant de ta retraite de base.
Tu dois être vigilant et mesurer l’intérêt de la cotisation volontaire dans les cas suivants :
- Tu pars travailler dans un pays qui n’a pas signé d’accord de sécurité sociale avec la France. Les périodes d’activité dans ce pays ne seront pas reconnues dans la durée de carrière lorsque tu demanderas ta retraite française et tu devras probablement attendre 67 ans pour bénéficier de ta retraite à taux plein.
- Tu as, dans le passé, travaillé dans un pays étranger ayant signé un accord de sécurité sociale avec la France et tu anticipes un changement d’affectation dans un autre pays. Même si ce pays a signé une convention de sécurité sociale avec la France, au moment où tu demanderas ta retraite, tu cours le risque de voir s’appliquer la règle de non-cumul des conventions.
- Après avoir cotisé en France et acquis des droits à la retraite, tu as suivi ton conjoint à l’étranger et n’a pas encore repris d’activité.
Dans chacun de ces cas, la cotisation volontaire te permettra d’éviter une minoration des retraites françaises et évitera d’avoir à attendre 67 ans, date du taux plein garanti pour les demander.
Couverture maladie
De plus, la cotisation à la CFE-vieillesse (Assurance Retraite) pourrait te permettre d’atteindre les 60 trimestres requis pour bénéficier de la couverture maladie des retraités expatriés.
En effet, depuis le 1er juillet 2019 les modalités de prise en charge des soins des retraités expatriés hors UE lors d’un séjour temporaire en France ont changé.
Tu ne pourras bénéficier de cette prise en charge que si tu es titulaire d’une pension servie par un régime de base français et rémunérant au moins 15 ans de durée d’assurance en France.
Pour le calcul des 60 trimestres, les « trimestres pour enfants » (Majoration de Durée d’Assurance) ainsi que les trimestres dits « assimilés » validés au titre du service national ou les périodes de chômage ou de maladie sont retenus.
En revanche, cette durée d’assurance de 15 ans ne prend pas en compte les trimestres validés par le biais d’une convention bilatérale de sécurité sociale. Seules les années cotisées dans les régimes français, tous régimes confondus, et les trimestres acquis par la cotisation volontaire seront pris en compte.
Les raisons d’envisager la cotisation volontaire sont donc multiples. Prends le temps de réfléchir à cette option et de mesurer son intérêt.
D’autres pays que la France offrent cette possibilité de cotiser volontairement, renseigne-toi !
Les démarches à faire pour ta demande de retraite
Chaque parcours est unique, chaque calcul retraite l’est tout autant ! Pour avoir une meilleure visibilité sur le montant de ta future retraite, voici les démarches à faire :
- ouvre des comptes personnels sur les sites de ta caisse de retraite à l’étranger et en France,
- conserve tes relevés de trimestres et de points (en format papier ou téléchargés),
- fais des simulations en ligne
Anticipe ! Toutes ces démarches peuvent être réalisées tout au long de ta vie et de tes périodes de vie à l’étranger. Plus, tu anticipes, plus tu pourras mettre en place la bonne stratégie et prendre les bonnes décisions pour ta retraite.
Un accompagnement pour la retraite
Demande de l’aide à des experts pour établir un bilan retraite. Mon partenaire, Novelvy Retraite, te propose un premier entretien sans engagement pour faire le point sur ton parcours et ta situation. À l’issue de cet entretien, à toi de décider si tu souhaites signer une lettre de mission pour un bilan retraite.
Faire valoir ses droits, le moment venu, peut également s’avérer complexe. Novelvy Retraite te propose de prendre en charge les démarches de demande de retraite – selon les pays concernés et ton lieu de résidence.
Un accompagnement pour ton retour en France
Lorsqu’on vit à l’étranger, on envisage parfois de revenir vivre en France. Mais on se questionne sur les démarches à réaliser étant donné qu’on a quitté son pays pendant de nombreuses années… Si tu es dans cette situation, pas de panique, je suis passée par là et je vais pouvoir t’aider.
Si tu envisages de rentrer, tu dois faire face à de nombreuses questions :
- comment ouvrir un compte bancaire français ?
- comment fonctionne l’assurance maladie en France ?
- comment se ré affilier à la sécurité sociale française ou ouvrir des droits à l’assurance maladie ?
- quelle assurance ou mutuelle souscrire pour contrer le délai de carence ?
- comment effectuer la demande de visa de mon partenaire étranger qui rentre avec moi ?
- quels sont les documents nécessaires pour mon retour en France ?
- quelles sont les démarches à faire et dans quels délais ?
- quelles aides puis-je percevoir en France ?
Tu trouveras toutes les réponses à ces questions dans le kit du retour en France que j’ai créé spécialement pour toi si tu es expatrié et que tu envisages de rentrer.
[…] concernant le retour en France et la retraite pourrait être utile. Les démarches de demande de visa quand on rentre avec un partenaire […]